Aujourd’hui…

Je vais vous parler d’un sujet sur lequel on m’a demandé “d’intervenir”. Au départ, j’ai refusé, parce que c’est controversé, on marche sur des œufs, et ça fait l’actu. (Entre autres procès Mazan, et affaire Puff Daddy…) mais après réflexion, j’me suis dit que… Je suis la reine du MENFOUMENTAPE, et il est ptet temps que j’investisse ma couronne et agisse en tant que tel.

Donc, sujet du jour : L’Abbé Pierre.

(Je mets délibérément une image de lui jeune, parce que le mode “petit vieux sympa” a fait, à mon sens, plus de mal que de bien.)

Je sais que je me suis faite rare sur ce blog ces dernières années.

Une suite de dépressions, de douleurs chroniques, de ras le bol et de trucs perso sur lesquels je “bosse” encore et que je n’ai pas encore assez procéssé pour vous en parler.  

J’ai “disparu”, mais pas chômé pour autant. Même si j’ai déserté les scènes de conférences et les vidéos.

Avec ma compagne, on a acheté une humble maison de hobbit à la campagne, que je retape en suivant des tutos bricolage du mieux que je peux. On est inscrites en tant que refuge pour la biodiversité, et je cultive, sur les conseils de Candide de Voltaire, mon jardin, en mode permaculture. J’élève des chats, de poules, des canards et une petite ratte des champs et des papillons.

Je reviendrai peut-être pour parler de (ma) santé mentale, quand j’le sentirai, mais en attendant, ayant continué mes recherches (je développe en ce moment une thèse sur la psychologie que je souhaite déposer en candidat libre, ou sous forme de bouquin) il me semble pertinent de pouvoir intervenir sur certains sujets, liés de près ou de loin à mes élucubrations.

Alors, je ne suis pas certaine d’être objective, ni même légitime, mais voici quelques pensées en direct de mon cerveau 🧠

BREF.

Parlons de L’Abbé Pierre et autres personnages qui se révèlent “psychopathes” dans les médias, et qu’on voit pulluler un peu partout.

Let’s dive in ! (aka fonçons la tête droit dedans, en mode ” #menfoumentape !” des retombées éventuelles)

Je ne compte même plus le nombre de personnalités infiltrées dans le milieu de la “spiritualité” au sens large du terme, ou de n’importe quel milieu, qui ont utilisé leur notoriété, aka, le pouvoir qui leur a été octroyé, pour masquer leurs méfaits pervers.

J’ai pas envie de rentrer dans le débat de “prêtre = vœux de chasteté, c’est pas juste pour eux, blablabla, faut faire évoluer la religion ” …

Ni même dans le “il est mort, c’est dégueulasse il ne peut pas se défendre” ou encore “Laissez-le être en paix” blablabla.

Chacun est LIBRE de ses choix.

De céder, OU PAS, à ses démons.

D’infliger, OU NON, des souffrances.

D’utiliser, OU PAS, son influence en bien ou en mal, et j’inclue toutes les nuances entre les deux.

Je soupçonne l’Abbé Pierre (parmi d’autres) de n’avoir pas choisi la religion supposée tout pardonner pour rien.

Il a certainement, comme ses “congénères” prédateurs, testé une première fois…

Cette première fois est sans nul doute restée impunie.

Et ça lui a beaucoup plu.

Alors pour tester les limites…

Il a récidivé.

Et, c’est passé aussi.

Encore.

Et encore.

Et encore.

Et il s’est sûrement dit que Dieu le protégeait.

Lui glissant, dans son esprit malsain, les mots pour étouffer les maux…

Ou que Dieu s’en foutait.

Ou qu’il laissait faire.

Ou qu’il validait.

Ou que ses actes, présumés bons, et relayés à grande échelle, allaient compenser.

Ou que Dieu n’existait pas vraiment.

Et au bout d’un moment…

Il n’a plus été inquiété des conséquences de ses actes.

C’est passé crème la première fois…

Puis toutes les autres.

Ma foi… Plus c’est gros, plus ça passe.

Il n’a plus eu peur.

Au contraire…

Il a pris le pouvoir sur la peur elle-même.

Préférant l’infliger plutôt que de la ressentir. (C’est le principe même de la perversion).

Comme ça se passe à chaque fois.

Puis, arrive la toute-puissance.

Si Dieu valide en ne disant rien, ou n’existe pas…

Et que le reste du monde entier me traite comme un Dieu…

Alors…

Pourquoi ne pas être Dieu ?

S’estampiller seul juge et partie, et faire absolument tout ce que l’on veut ?

La liberté totalitaire en somme de toutes peurs…

Si tant est que ce Dieu nous ait fait à son image, alors peut-être que c’est ce même Dieu qui guide nos actes, si répréhensibles soient-ils ?

Un Dieu qui seXprime en chacun de nous…

De là à prêcher que le dessein de Dieu est de toucher des seins en ayant l’air sain-t…

Il n’y a qu’un pas.

Saupoudrez-moi ça d’un peu de démagogie…

Et on a le “cock-tail” parfait du parfait pervers en plein trouble de la personnalité narcissique.

Qui agit en toute impunité.

Menaçant ses brebis qu’il se plait à égarer.

Encore un à qui pourtant…

On donnerait “le bon dieu sans confession”.

Et sans concession, aucune.

La peur d’un éventuel châtiment a changé de camp.

Lui n’a plus eu peur.

Mais prenait un malin plaisir à la distiller. 

Son amygdale s’est sans nul doute atrophiée.

Si tant est qu’elle ne l’était pas déjà avant.

Le laissant libre de ne plus s’apitoyer sur la souffrance.

Libre de choisir, ou non, envers qui donner l’impression qu’il était un être doué d’empathie.

L’amygdale, c’est un petit morceau de bidoche qu’on a tous dans le cerveau et qui est responsable de notre capacité, ou non, à ressentir de l’empathie. C’est l’amygdale aussi, qui, accessoirement, se trouve être le centre névralgique des peurs .

Selon les travaux d’Adrian Raine, (📙 : Anatomy of violence) il n’est pas rare que cette amygdale soit atrophiée (en moyenne de 18%) chez les individus violents ou pervers.

Et cela pourrait expliquer physiologiquement certains comportements. (Et alimenter le débat “inné ou acquis ?”)

Et ayant l’amygdale atrophiée… Ben ils ressentent moins, voire pas du tout, la peur.

À contrario…

Ses victimes, elles, ont eu peur.

Et ont aussi eu le sentiment d’être abandonnées par Dieu himself, qui, sous la forme la plus innocente qui soit (en apparence) a profité de leur humanité.

Les prédateurs ne se prédatent pas entre eux.

Ça demande beaucoup trop de courage d’accepter sa propre vulnérabilité.

Y’a zéro courage en eux.

Parce qu’ils se débrouillent pour ne jamais être réellement vulnérables.

Afin de continuer (merci le biais de confirmation 😏) à se croire INVULNÉRABLES.

Une forme de puissance qui masque souvent une profonde blessure d’impuissance, mais… loin de moi l’idée d’en faire une généralité.

Les prédateurs se démerdent pour prédater des proies faciles, parce qu’ils sont lâches, et faibles.

Ils savent que les mots peuvent tuer tout autant que les gestes.

Alors ils s’en donnent à “cœur joie”…

… L’esprit saint 😇 et exempt de toute culpabilité.

J’ai certainement étudié trop longtemps la psychologie, et les psychopathes de toute sorte.

Et ma chair porte les stigmates d’avoir vu trop de supposées “bonnes personnes” se vautrer avec plaisir et délectation dans le côté obscur de la force. En toute impunité.

Avec, à leurs côtés, des avocats du 👿 infiltrés eux aussi, ayant une couverture tout aussi “immaculée”, qui profitent de leur statut pour défendre ceux qui ne devraient pas l’être.

Et je crois que j’ai franchi un point de non-retour.

Je me méfie.

De tout le monde.

Je n’ai confiance en personne.

Ni vivants, ni morts.

Et c’est pour cette raison que je suis en retrait depuis plusieurs années. J’ai mal à ma foi envers l’humanité. Et j’ai perdu l’envie de la sauver. Je suis, pour le moment, un hobbit qui ne veut pas quitter la comté 😔

J’essaie tant bien que mal de m’accrocher à ce que je peux, pour croire que l’humanité, telle que j’aimerai qu’elle soit du haut de mon humble égo biaisé de Captain au cœur brisé, existe encore un peu.

Je crois que plus grande est la couverture, plus graves sont les actes.

Car nous sommes tous des victimes, d’avoir été dupés.

D’avoir cru qu’un homme pouvait être un saint.

Un saint, ni touche.

Qu’un sein, peut importe sur qui il se trouve, ne saurait être touché, sans un consentement préalable.

J’ai quitté le milieu spirituel y’a des années, car j’ai vu beaucoup trop de personnes (hommes, femmes ou whatever) faire semblant de tenir un engagement, de prôner des valeurs humanistes (et humanitaires), se trouver une couverture, une protection sociale, un statut social, s’entourer de personnes plus ou moins bien sous tous rapports, afin d’être exempté de tout soupçons.

Les pires sont ceux qui sont infiltrés depuis longtemps dans NOS RANGS.

Au sein de NOTRE COMMUNAUTÉ. (Peu importe de quel anneau)

Ceux que nous pensons être des gens bien.

Des personnes qui se revendiquent comme étant justes.

Qui nous ressemblent.

Ceux rongés par les ténèbres qui vivent pourtant en pleine lumière. Protégés par des bien-pensants qui pensent bien faire en masquant les maux infligés à d’autres par les mots.

J’en viens à être en colère. En colère envers ceux qui laissent faire, tout autant que par ceux qui font.

Ceux qui arrivent à séparer l’œuvre de l’homme…

Ceux qui choisissent de se taire afin de profiter des bienfaits du silence qui les arrange d’une quelconque façon.

Contre ceux qui savent… Et ne disent rien. Qu’ils aient un mobile… Ou non.

Qui eux aussi, pourraient à tout moment se prendre pour Dieu, et choisir de faire ce qui est juste, pas seulement pour eux.

Mais qui font l’inverse, parce que c’est juste pour leur gueule, à eux.

À qui profite le crime ?

Jamais aux victimes.

Et plus le silence tue.

Sauf que…

Le silence est mort.

Alors je ne me tais… plus.

@Bientôt quelque part mes poulets 😉

Crédit photo :

Abbé Pierre
Abbé Pierre L’abbé Pierre photographié en 1999 par le Studio Harcourt. Plaque commémorative à Paris. Henri Grouès, dit l’« abbé Pierre », né le 5 août


Alice Kara
Alice Kara

Coach déjantée spécialiste de la vulnérabilité et de l'imparfaititude, je t'aide à comprendre pourquoi c'est le bordel et quoi faire pour y remédier ! (Grâce à de la psycho, des neurosciences et une bonne dose d'humour !) Mes programmes de coaching sont à son image, provocants, délirants, percutants, et drôles.

    1 Response to "Une histoire de l’Abbé Pierre, de Come Back à peu près et de colère."

    • Biche

      Bonjour Alice, que j’aime te lire ! La forme écrite te va si bien 🙂

      Pour en revenir à ce personnage, sans savoir tout ceci, au plus profond de moi, je n’aurai eu aucune envie de le fréquenter. Une part de nous qui sait à notre insu ?… On ressent toujours une attraction, répulsion ou neutralité lors d’une première rencontre avec quelqu’un… Se faire confiance avant tout même si nos ressentis ne sont pas dans l’air du temps.

      Quant à ta manière de “changer le monde”, elle est parfaite dans ton quotidien en t’occupant de tes animaux, de ton jardin et de ta maison. Que demander de plus ? Si chacun faisait la même chose le monde ne serait plus le même ! 🙂
      Je t’embrasse
      Biche

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