Bonjour à tous mes ptits poulets ! Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de la différence entre la douleur et la souffrance.

Nous vivons dans un monde où plus personne ne supporte de souffrir.

On n’a jamais eu autant de médocs ou de traitements et thérapies diverses, pourtant, on n’a jamais autant souffert.

Différence entre la douleur et la souffrance

Y’a ne serait-ce que 200 ans en Europe en tout cas, ou dans les pays dits “développés”, au temps où la vie était mille fois plus dure que maintenant, on était habitué à la douleur. Les mecs allaient bosser avec la jambe brisée en mille morceaux pour nourrir leur famille.

Aujourd’hui, un ongle pété et on se fout en arrêt maladie, pis on fait une vidéo Youtube. (Vive les raccourcis littéraires lol)

On prend des médocs pour guérir un rhume, alors même qu’on connaît l’arnaque…

“Un rhume prend 7 jours à soigner avec des médocs et une semaine sans”


Le fait est que notre seuil de tolérance à la douleur, ou au fait d’avoir mal est proche de zéro.

(et je ne parle pas que de la douleur physique, j’inclus aussi les douleurs psychiques, on n’a jamais eu autant de psys ou de coachs !)

La douleur est le résultat direct d’une rupture, d’une maladie, de quelque chose de cassé, d’un événement.

La souffrance est ce qui suit la douleur, c’est ce qu’on alimente derrière.

La douleur n’est pas évitable.


On se prend une porte, aie, ça douille, ça fait mal, on crie, on chiale, on peste, on se frotte le crâne, une bosse pousse.

La souffrance, vient du fait qu’on aimerait que les choses soient différentes de ce qu’elles sont. La souffrance vient des pensées qui suivent l’événement douloureux.  

“J’aurais dû faire attention !”

“Pourquoi j’ai foutu c’te porte là !”

“Qui a laissé cette p*tain de porte ouverte !?”

“Ces sales mioches ont encore foutu leurs jouets partout !”

“J’aurais dû passer par le salon !”

etc etc.

Beaucoup de choses viennent se greffer sur la douleur.

Ces choses dont je parle souvent sur ce blog dans mes différents articles….
Vous savez, ces mots que personne ne veut lire, ou prononcer à haute voix… Ces mots dont on ne doit pas prononcer le nom…

Honte, culpabilité, vulnérabilité, impuissance, perte, sensibilité, imparfaititude (mon nouveau mot préféré, qui, vous l’aurez compris, signifie imperfection)…

Tout ça se greffe sur la souffrance. En aucun cas sur la douleur.

La douleur n’est pas personnelle, elle arrive simplement.

Elle arrive à n’importe qui.

Une maladie, un événement de vie à la con, une shit-uation (= situation de vie de merde !) un bordel, un coin de table…

Tout ça arrive, juste parce que la vie existe.

J’veux dire par là qu’une maladie, aussi chiatique ou conne qu’elle soit, ne choisit pas son hôte. Un coin de table ne choisit pas un orteil à attaquer… (Même si je sais que c’est une croyance persistante pour certains d’entre vous, qui avez l’impression d’être persécutés par je ne sais quel truc/énergie/Univers/mauvais oeil/whatever)

La vie ne choisit pas qui elle va persécuter. Qui elle va aimer ou non. Qui elle va faire souffrir, ou comment.

L’Être humain le fait très bien tout seul…

Il le fait par la souffrance.

C’est en cela qu’on entend souvent dans beaucoup de religions ou de spiritualités ou encore plus dans le développement personnel de nos jours, que la souffrance n’est pas obligatoire.

Simplement car la souffrance est alimentée par le mental.

Ce sont les pensées qui se repassent en boucle l’événement douloureux, qui n’est même plus en cours et arrivé parfois même il y a très longtemps…

La douleur, avoir mal et l’info que “c’est douloureux”, nous sont envoyés par le corps.

Comme une info qui serait là pour nous alerter, et nous signifier qu’il faut changer de position, se soigner, faire quelque chose pour aller mieux. Changer un truc, que ce soit changer d’emploi, ou de shampooing, ou de mec…

Ou simplement ne rien faire, l’observer ou se poser un instant pour la laisser partir. (#CoinDeTable !)

Je suppose que comme ce fut mon cas, il vous est arrivé un paquet de choses qui ont été douloureuses, qui ont amené leur lot de douleurs intenses, vives, intenables parfois.

Qui n’a pas cru mourir quand son premier amour s’est terminé ?
Qui n’a pas vécu d’événement si douloureux qu’on a cru mourir ou qu’on aurait préféré mourir sur l’instant plutôt que de vivre ça ne serait-ce que quelques secondes de plus ?

Qui n’a pas connu la douleur du rejet, de la trahison, la vivacité d’un nerf qui se coince ? D’une hernie, d’une migraine ? D’une insulte ?

Nous ne sommes pas égaux devant la douleur. Nous avons tous des seuils de tolérance différents face à la douleur.

Certains peuvent endurer des heures et des heures de douleurs lancinantes, d’autres seraient prêts à tuer pour avoir un cachet de morphine, ou une péridurale… (Hein les meufs ! 😉 )

Faudrait vraiment être con pour l’alimenter… Et c’est quasiment impossible.

Le réflexe qui vient après un truc douloureux, c’est le réflexe de survie. On cherche automatiquement à apaiser la douleur. (Hormis quand on est maso, ça, c’est une autre histoire, chipotez pas !)

On se met à chercher un remède, un truc qui va stopper la douleur.

Faudrait être con quand on a une migraine, pour en vouloir une plus forte. On est d’accord là dessus je suppose.

Pourtant, on alimente la souffrance. Et ce, très généreusement !

On devient des mamies gâteaux filant des boîtes et des boîtes entières de cookies à bébé souffrance pour qu’elle grandisse, devienne plus forte, et plus forte…

“Reprend donc un bout de cette pensée de merde ! Tiens, regarde, faut finir le plat ! Je te ressers, aller, tu vas voir comme tu vas devenir grande et forte !”

On ne choisit pas la douleur, mais on peut choisir, ou pas, de souffrir.

Quel sera votre choix mes chéris ?

Personnellement… Je ne supporte plus les gens qui disent que tout arrive pour une raison, qu’il faut accepter la douleur comme un cadeau.

La douleur n’a jamais été un cadeau.

Et cette simple pensée me fait souffrir.

L’idée qu’on peut faire endurer des douleurs insoutenables à quelqu’un juste pour lui faire comprendre ou apprendre une leçon est contre toutes les choses auxquelles j’ai envie de croire.

Je ne peux plus entendre prononcer ces mots là. Qui, vous le remarquerez, viennent de gens qui ont un intérêt à ce que vous y croyiez mes poulets. Toujours.

Parce qu’ils ont un truc à vous vendre, ou qu’ils ont envie de vous donner l’impression qu’ils détiennent une vérité qui vous est inaccessible.

Qu’ils aillent se faire foutre. MENFOUMENTAPE.

Le cadeau, selon moi, c’est ce que j’ai réussi à faire après avoir ressenti des douleurs.

C’est la force et la présence d’esprit que j’ai eu de créer de belles choses, auxquelles j’ai ajouté de la lumière, de la beauté, de la puissance, du positif, APRÈS avoir vécu ces situations douloureuses, peu importe ce qu’elles ont été.

Ainsi, forcément, c’est moi que je remercie, pas la douleur.


Et je me remercie d’avoir réussi à comprendre que la souffrance me maintenait emprisonnée, et me faisait souffrir plus que de raison.

Je me remercie d’avoir su l’enrayer, arrêter de jouer les mamies gâteau et de lui donner de quoi se nourrir.

Oui, j’ai su transmuter ces douleurs, et en créer quelque chose qui faisait du sens pour moi, et je l’espère, du sens pour vous.

Mais qu’on ne me dise plus jamais que mes douleurs ont quelque chose à m’apprendre.

Car c’est ce qui génère, pour moi, ainsi que pour vous mes poulets, et pour tout le reste de l’humanité, la souffrance.

Chaque douleur que je ressens au plus profond de mes tripes, me rend plus belle et forte encore, non pas parce qu’elle est là, mais bel et bien parce que je sais que j’en fais quelque chose, ou que j’en ferai quelque chose.

Ou même que j’en ferai rien, mais que je la vivrai bien.

Que je n’en voudrai jamais à la douleur, ni à la vie, ni à une quelconque énergie ou Univers ou whatever.

L’acceptance des choses telles qu’elles sont.

Car accepter les choses telles qu’elles sont, chasse la souffrance.

Accepter les choses telles qu’elles sont ne veut pas dire se résigner. Ou arrêter de se battre, ou ne pas chercher à aller mieux.  

C’est ce qu’on appelle “la résilience”.

Je suis la reine de la résilience.

Et pour savoir pourquoi et comment j’ai fait, vous avez une petite idée sur un de mes précédents articles, où j’explique ma méthode des menthos et du coca.

Et une fois n’est pas coutume, j’ai envie, aujourd’hui, de conclure cet article avec un grand cri du coeur :

Oui, je suis fibromyalgique.

Pas parce que j’me suis pas écoutée.

Certainement pas parce que l’Univers me punit, ou parce que je ne me suis pas occupée assez de mon corps. Pas parce que je dois tester des techniques de soins énergétiques de tel ou tel gourou à la mode. Pas parce que j’ai besoin qu’on me sauve. Pas non plus parce que je rumine, ou que je dois arrêter mon activité parce que “Alice Kara est finie”. (Oui, j’ai des oreilles !)

Je suis fibromyalgique parce que ça arrive de l’être. Je suis fibromyalgique pas parce que cette maladie m’apprend des choses.

Je suis fibromyalgique parce que c’est la vie, et que la vie parfois fait des trucs à la con.

Je ne suis pas finie, ce n’est que le début.

I’m a fucking Thriver. Une survivante.

La puissance qui m’habite, la résilience et l’amour que j’ai en moi gagneront toujours. Je gagne, même quand je perds.
Car je n’ai pas peur de perdre. J’ai tout perdu tellement de fois que la perte aujourd’hui me fait rire. Elle est douloureuse, mais ne me fait plus souffrir.

Je suis vulnérable. Il m’arrive d’avoir honte. Je suis imparfaite. J’ai l’air d’un con parfois.

Je n’ai pas peur d’être ridicule ou de poser des questions cons.

J’avoue que j’ai mal.

J’ose me montrer telle que je suis.

Transparence.

Impuissante souvent.
Résiliente parfois.

J’avoue ne rien contrôler, jamais. Même si j’essaie !

Et j’emmerde ceux qui ne sont pas capables d’entrevoir que la beauté du monde se trouve aussi, et surtout, dans le bordel.

J’emmerde ceux qui sous prétexte de spiritualité ou de whatever quelle croyance, se donnent le droit de vous faire souffrir, alors que vous vivez déjà tant de douleurs.

Go fuck themselves. Qu’ils aillent se pendre à un bonzai.

We are LEGION.

Nous ne sommes pas des victimes, nous sommes des survivants.

Voici quelques livres que vous pouvez trouver chez notre partenaire Amazon, pour aller plus loin :

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@ Bientôt quelque part mes poulets 😉

Ps : Oui, j’avoue aussi que parfois je suis vener. En ce moment, je suis plutôt adepte de la technique “mettre les choses de côté” me taire, jusqu’à ce que MOI je décide que ce soit le temps (ou non) de me remettre à me préoccuper de certaines choses, ou de les envoyer chier. Et je vous conseille cette technique car elle fonctionne plutôt pas mal 🙂

Ps² : Comme chaque année le jour de mon anniversaire, je propose une promo fulgurante à ne pas louper. Cette année, le 1er septembre, vous aurez la possibilité de vous inscrire au programme LIFE BOOSTER. Il faut pour cela être inscrit à mes “mails à peu près inspirants”. Pour vous inscrire si ce n’est pas déjà fait, vous pouvez le faire via les pop-ups qui apparaissent un peu partout. Il vous faudra être réactifs, car la méga promo ne dure que 2H et est limitée à 100 inscriptions, qui sont parties en même pas 1h l’année dernière. J’vous aurais prévenus !

Ps3 : J’ai recruté une nouvelle recrue dans la team NawAK. Cela faisait longtemps que je voulais la recruter, car c’est quelqu’un qui va formidablement bien s’occuper du service client. Il s’agit de Zoé, ma meilleure pote, qui bossait déjà en service client avec moi y’a plus de 15 ans, et a un background en psycho et coaching. J’espère que vous l’aimerez autant que nous l’aimons nous !

And, last but not least, si vous aimez mes articles chaque vendredi, vous pouvez m’offrir comme récompense un bon café fumant en cliquant sur l’image ci dessous :

Merci à tous mes chéris !


Alice Kara
Alice Kara

Coach déjantée spécialiste de la vulnérabilité et de l'imparfaititude, je t'aide à comprendre pourquoi c'est le bordel et quoi faire pour y remédier ! (Grâce à de la psycho, des neurosciences et une bonne dose d'humour !) Mes programmes de coaching sont à son image, provocants, délirants, percutants, et drôles.

    5 replies to "Petit traité sur la douleur : Est-on là pour souffrir ?"

    • Nathalie

      Encore une fois un très bon article, qui me parle énormément. La vie est ainsi faite. Les merdes ça arrive, ce n’est pas une punition divine. Le croire, c’est se plaindre un peu plus et donc, effectivement, alimenter la souffrance. Les choses arrive, il faut faire avec et se sortir les doigts du culcul pour avancer (c’est crade en fait xD ). On a rien sans rien. Souvent, quand quelque chose va vraiiiiment pas, je m’autorise à aller mal, me lamenter un peu, chouiner dans mon coin. Et puis ensuite je je botte les fesses. Lorsque ma mère a eu un cancer, j’ai fait pareil avec elle. Tu te plains, tu pleures, tu hurles, tu cognes, pendant x jours, et ensuite on remonte en selle, on se bat, on lève la tête. Ton cancer est là, te plaindre ne le fera pas partir. Et ça a vachement bien fonctionné ? La vie est assez compliqué comme ça, on va pas se rajouter encore des couches de souffrance.

    • Natacha

      Encore un super article! C’est vrai qu’au final on n’estime (c’est ptètre pas le meilleur mot..) peut-être pas assez la douleur et les choses que nous jugeons « mauvaises » et obscures. C’est vrai qu’à force de vouloir chercher la vertu et la transcendance et bien peut-être qu’on se trompe puisque ce serait renier une part de la vie, de nous même. C’est compliqué comme question! En ce moment je suis accro à la série « Outlander ». Et dans cette série, les rebelles Écossais du 18ème ont la vie dure et sont amenés à commettre des actes que nous condamnerions cruels et barbares aujourd’hui. Mais c’est pas si simple…car bien qu’ils tuent, qu’ils égorgent, qu’ils chassent, qu’ils traquent, une certaine beauté (je vais me faire tuer en disant ça! xD) se dégage de leurs actes. De ces derniers émanent l’amour de leurs proches, leur désir de les protéger, leur vaillance, leur bravoure, leur ténacité, leur vulnérabilité d’humain. Ils sont beaux dans leur horreur…

    • Biche *

      Tu t’es surpassee dans cet article Alice ? bravo !
      Aller aux champs avec une jambe brisée devait faire parti du quotidien à des époques pas si lointaines ou même encore dans certains pays.

      • Alice Kara

        Je l’ai fait fut un temps, et j’ai dans mes jeunes années, fait le casting de Nouvelle Star, en béquilles ! ?
        C’est encore le cas dans certains pays comme tu dis… Nous sommes extrêmement privilégiés en France !

        • Biche *

          Imagine un chevalier du moyen âge sur sa monture avec le bassin cassé et le tibia en mille morceaux… Aïe aïe aïe !
          Et ceux qui ont été torturés… Je viens de lire Possédées de Frédéric Gros où l’on assiste aux bris des os d’un prêtre accusé de sorcellerie par des religieuses en manque d’amour. Édifiant…

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