Hello mes petits poulets ! Aujourd’hui, j’ai envie de vous présenter Cindy Ghys, qui a souffert de la même chose que moi, le syndrome du ” Vouloir être parfaite” tout le temps ! (Et elle a écrit un livre sur le sujet “J’arrête d’être parfaite” que je vous conseille vivement) !
Cette recherche de la perfection nous a sacrément pourrit la vie à toutes les deux, à tel point qu’on en a écrit des bouquins, comme pour s’en libérer, déjà pour nous-même, mais aussi pour vous aider vous aussi, à faire pareil. Mouahaha !
Faut l’avouer, chercher la perfection, et vouloir être parfaite en tous points, pour absolument tout, c’est tentant, mais c’est en réalité profondément chiant. Même si on aimerait tous avoir des vies fluides, qui ressemblent à des pubs pour parfums de grandes marques, où tout coule de source, ou rien n’est problématique… C’est pas possible. Vous avez analysé la blancheur des dents des nanas dans ces publicités ? Elle n’est pas humaine !
La perfection n’existe pas.
En essayant de l’atteindre, on s’épuise. On se fourre le doigt dans l’oreille pour éviter d’entendre le bruit ambiant du bordel du monde et irrémédiablement, on finit toujours par ressembler à une Twingo qui met de l’essence. Et on a toujours l’air plus con qu’on ne l’est.
Quand on essaie de l’atteindre mais qu’on y arrive pas, on développe une seule chose : De la frustration. On devient frustrées. On y perd souvent du pognon, parce qu’il faut l’avouer… Les fringues pour être parfaite, le make up, les séances chez l’esthéticienne, le blanchiment des dents, les cours de Yoga pour soi et pour les mioches… Les accessoires pour le chat, la blanchisserie pour essayer de récupérer ce put*** de drap désespérément pas blanc, et j’en passe… ça coûte une blinde. ça coûte un fric monstrueux de vouloir être parfaite.
Et puis, au delà de l’argent, ça nous coûte aussi un truc inestimable.
Notre estime de nous-même.
Au lieu d’essayer de s’aimer telles que l’on est, autant Cindy que moi, on essayait d’être aimées pour notre parfaititude.
Elle, son truc où il fallait qu’elle soit parfaite en tous points, c’était le piano.
Moi, c’était le chant.
Bizarrement, ni elle ni moi ne nous exprimons aujourd’hui par ces deux médiums. Alors que pourtant, des gens qui rêveraient savoir chanter ou jouer du piano (moi, j’avoue, je joue comme un pied !) y’a a des millions.
Mais non, c’est silence radio. Parce que cette recherche de la perfection nous a usées, et l’une et l’autre, et que le piano pour elle, ainsi que le chant pour moi, ce sont un peu comme la “matérialisation” de cette perfection qui nous a tant fait souffrir.
Alors bon, c’est pas triste du tout. Rassurez-vous mes chéris. Nous avons toutes les deux trouvé d’autres moyens de nous exprimer, et d’exprimer notre créativité, et nous ne sommes pas malheureuses, ni en reste, au contraire !
Voyez vous mêmes dans cette vidéo… On se marre !
Vouloir être parfaite ne fera qu’une chose : Mettre le focus sur les imperfections !
On a survécu au fait de vouloir être parfaites et on le vit bien mieux maintenant.
On a parfois quelques rechutes, comme deux addicts qui ont pris un mauvais plis (les draps à plier, quelle horreur quand on essaie de le faire parfaitement, sans déconner, ça devrait être considéré comme du fitness).
M’enfin, nous avons la chance de pouvoir aujourd’hui prendre du recul, et d’en rigoler à gorges déployées.
Comment on s’en est sorties ? Et bien, grâce, notamment à beaucoup d’auto-dérision justement.
Quand tout part en cacahuète, que plus rien n’a de sens, que tout part dans tous les sens, et qu’on a absolument aucun contrôle sur la situation… Il n’y a souvent qu’une solution. En premier lieu, chialer un bon coup. Verser toutes les larmes qu’on peut, se vider la poubelle émotionnelle…
Faire une grande inspiration, une bonne grosse expiration et dire “MENFOUMENTAPE” pour ensuite… Laisser monter le fou rire nerveux qui se pointe.
Parce que c’est bel et bien ça qui clôture tout : Un grand fou rire.
Vouloir être parfaite, c’est foutu d’avance, donc autant en rire un bon coup.
Qui parmi vous a acheté un truc au téléachat pour avoir des abdos, moins de rides, mincir, grossir, garder ses cheveux… Le balai magique, le cookupMix qui fait les pizzas en 3 minutes, le vélo d’appartement sans effort ?
Qui n’a pas rêvé d’avoir la maison de Bree Van De Kamp dans Desperate housewives ?
D’avoir la réplique à toute épreuve comme Buffy contre les vampires ? La réponse à tout comme Dr House ? Les jambes de Tina Turner ? Coucher avec Brad Pitt (ou Jenifer Aniston ? Ou David Schwimmer ? (Quoi comment ça personne n’a jamais voulu coucher avec Ross ? Ce gars étudie les dinosaures, c’est vraiment canon ! Bande de nazes !)
Moi, lorsque je cherchais à vouloir être parfaite, j’ai obtenu :
Des pizzas cramées. Plus de bide. Un vélo elliptique qui prend la moitié de la salle à manger. Des dizaines de crèmes anti-rides alors que j’avais même pas 25 ans. Un put*** de balai magique qui s’est coincé à la 1ère utilisation. J’ai dormi qu’une nuit dans une maison qui ressemble à celle de Bree van De Kamp, les murs sont en carton, on entend tout ce qui se passe, c’est naze. Buffy, finalement, a mal vieilli (surtout les deux premières saisons) et j’ai une meuf qui ne ressemble absolument pas à Jen Aniston, mais c’est pas plus mal, elle coûte beaucoup moins cher en coiffeur.
Vous aussi certainement, mais au lieu de vous flagéler, ou de culpabliser en comptant toutes les merdes que vous avez achetées, ou bien tout le temps que vous avez perdu, ou les rires que vous avez loupés…
Prenez 5 secondes pour rire. Et célébrer tous ces efforts que vous avez tentés. C’était vraiment pas une mince affaire !
Certes, lorsqu’on cherche la perfection, on fait ça souvent pour être aimés. Pour recevoir de l’amour. Mais au delà de ça, je crois sincèrement qu’on cherche à atteindre la perfection pour se plaire à soi-même. Se sentir aimable, dans le sens de se sentir digne d’être aimé.
L’amour de soi, le fameux amour de soi. Qu’on cherche éperdument dans le regard des autres, alors que c’est en nous même qu’il se trouve. C’est en nous-même que l’on trouve la profondeur. Le plus sincère des regards aimants qui puisse exister.
Des amis, de la famille, des millions de followers partout dans le monde… Ne pourront jamais combler le vide d’amour de soi. Jamais. Accepter vos imperfections, apprendre à en rire, déconner… C’est ce qui vous aidera à porter sur vous-même un regard bienveillant. Ce regard bienveillant, au fil du temps, se transformera en amour. Cet amour il vous sera adressé tout particulièrement. Et même si vous n’en croyez pas un traitre mot là tout de suite, il sera le plus sincère des amours que vous aurez reçu de toute votre vie.
En attendant, cessez de vouloir être parfaite-s, et observez à quel point l’imperfection… Ou plutôt l’imparfaititude, comme je l’appelle dans mon livre… C’est magnifiquement beau.
Et si le sujet vous intéresse, voici un autre article sur la recherche de la perfection !
@ Bientôt quelque part mes poulets 😉
Ps : Si vous avez besoin d’une pause pour vous-même, que vous êtes obligées de vous planquer dans le placard pour passer un moment sans vos mioches, allez voir cette page, on vous a concocté une surprise avec Cindy Ghys !
Ps² : Le seul truc sur lequel je ne lâcherai jamais prise, c’est que je suis une éternelle bille à Mario Bros. C’est dramatiquement hilarant.
Ps3 : Je suis certaine que je serais la meuf la plus parfaite en cas d’apocalypse zombies. C’est ballot, ils ne sont pas encore là. Pfffff