Aujourd’hui, après quelques semaines d’absence, je reviens avec mon thème de prédilection du moment, la vulnérabilité. Qu’est-ce qui nous rend vulnérable ?

Souvent, on pense (à tort !) que la vulnérabilité est une faiblesse. On se dit qu’être vulnérable, ce n’est pas une option. Qu’être vulnérable va faire de nous une proie facile. Tant pour les autres, que pour nous même.

Et si en réalité, la vulnérabilité était le début du courage ?

Et si, en vérité, être vulnérable était notre seule option pour vivre, et survivre ?

Crédit photo, Michel Poulaert

C’est la question à laquelle je me suis attelée ces dernières semaines, afin d’intervenir dans un événement dédié principalement aux entrepreneurs, et porteurs de projets. “Mission Réussir”. Organisé par un gars au coeur grand comme le monde, Christian Albouy.

Christian, c’est un doux rêveur, qui a le courage d’accepter sa vulnérabilité, et de réaliser ses rêves, malgré les intempéries, malgré la fatigue, les coups de mous, les victoires et les apprentissages que nécessite tout projet d’une si grande ampleur.

Car il a beau être un doux rêveur, Christian réalise ses rêves.

Avant de le rencontrer pour Mission Réussir, je ne le connaissais pas.

Je me suis plongée dans son parcours atypique, de ceux qui me forcent à prêter l’oreille, car ils ont un je ne sais quoi d’authentique, qui pousse le respect.

Déjà, il a créé et animé pendant de nombreuses années une communauté Emmaüs. Rencontré L’Abbé Pierre, collaboré avec lui.

Ensuite, il est mime. Il connaît la scène.

Et puis, il est habité par l’envie et le besoin d’aider les autres.

Ces qualités l’ont mené tout droit au cœur de l’organisation de cet événement de dingus, auquel j’ai eu la chance de pouvoir participer.

J’ai partagé la tête d’affiche avec des gens extraordinaires, comme Yannick Alain, un cœur sur pattes bien connu du monde entrepreneurial. Ses acolytes de la journée de l’Audace, Nico Pene et Clément Bergon ainsi que des conférenciers connus dans ma région.

Une très belle affiche.

Sauf que…

On attendait 100 personnes.

On était une trentaine.

Est-ce que ça a découragé Christian ? Est-ce que ça a découragé tous les intervenants (y compris moi !) de monter dans l’arène et de donner le maximum ? NON !

Nous étions une vingtaine de conférenciers à se relayer. Tous habités par l’envie de partager et de communiquer notre savoir et nos expériences. Et on a donné. On a donné le max de ce qu’on avait dans les tripes.

Tous, nous avons eu le courage de “SHOW UP” comme on dit en anglais, et de venir braver la foule de 30 personnes qui avait besoin d’une main tendue.

On l’a fait comme si on était dans un Zénith plein à craquer. Et on a envoyé du bois.

On a été vulnérables, plus d’une fois.

Nous avons eu le trac, à de nombreuses reprises. On a sué, on a grandit, on a vécu, on a chialé, on a sourit. On a donné, et on a reçu.

Dans le passé, j’ai eu rempli tout au long de mes “différentes carrières”, de chanteuse, de comédienne, de “queen of spirituality”, de nombreuses salles.

Parfois même jusqu’à plus d’un millier de personnes.

M’enfin chaque fois, (et j’ai beau être préparée à ça !) et peu importe le nombre de personnes dans le public, je me prépare mentalement comme si j’allais enflammer le stade de France.

C’est pas forcément la meilleure chose à faire, car ça fout de l’enjeu, là où en vérité, y’en a pas.

Mais je suis la piiiiiiire des perfectionnistes de la terre.

J’aime que les gens en face de moi ressortent avec un truc qu’ils vont garder en eux toute leur vie.
Exactement comme je le fais tous les vendredis dans mes articles ici.

Et lorsque l’on entre “dans l’arène”, ou sur scène, on est à poil.

Plus de slip, plus rien.

On est vulnérable.

Encore plus lorsque l’on sait qu’on va devoir assurer pour 30 personnes, et que parmi ces 30 personnes, y’a un type qu’on admire beaucoup, et qu’il va nous donner son retour sur la prestation que l’on va donner.

Quelques jours avant la conférence, Christian m’a appelé.

“Tu connais Michel Poulaert ?”

“Euh mouais, c’est juste l’un des plus grands conférenciers de France, c’est mon “ami facebook”, pourquoi ?”

“Il va venir te voir samedi”

Là, j’vous l’cache pas mes chéris, mon stade de France est devenu le Madison Square Garden, avec Oprah, Ellen DeGeneres, Dieu le père himself (= Walt Disney) et Michael Jackson.

On est passé de “Ah cool, ça va je gère”, à “OUH PUT*IN DE BOWDEL DE ME*DE JE VAIS M’ENFERMER DANS LES CHIOTTES ET JE N’EN RESSORTIRAI PLUS JAMAIS. NEVER EVER !”

Sous entendu, vous l’aurez compris, j’ai flippé ma race. Mes organes se sont liquéfiés, et j’ai continué de travailler sur ma prestation les jours suivants avec du jello à l’intérieur du bide qui n’a jamais voulu reprendre sa forme initiale.

Le stress aidant, le matin de la conférence, ma copine fibromyalgie s’est invitée au spectacle. 20 minutes avant de monter dans la voiture, j’étais encore recroquevillée sur moi même, tordue de douleurs, et incapable de sortir de mon lit.

Sauf que, je connais les travaux de Brené Brown. Je vous ai d’ailleurs parlé d’elle à de nombreuses reprises ici et j’ai inclus ses enseignements dans ma conférence.

Voici comment elle commence l’un de ses bouquins, “Daring Greatly”, traduit en France par “Le courage d’être vulnérable” (J’le savais pas avant de donner le titre de ma conférence à Christian, car je lis tout en anglais, j’aurais du regarder sur Amazon AVANT… lol) avec une citation de Théodore Roosevelt.

“Le critique ne raconte absolument rien : tout ce qu’il fait c’est pointer du doigt l’homme fort quand il chute ou quand il se trompe en faisant quelque chose. Le vrai crédit va pourtant à celui qui se trouve dans l’arène, avec le visage sali de poussière, de sueur et de sang, luttant courageusement.

Le vrai crédit va vers celui qui commet des erreurs, qui se trompe mais, qui au fur et à mesure, réussit car il n’existe pas d’effort sans erreur. Il connaît le grand enthousiasme, la grande dévotion, et dépense son énergie sur ce qui vaut la peine. Celui-là est un homme vrai, qui dans la meilleure des hypothèses connaît la victoire et la conquête, et qui, dans la pire des hypothèses, chute. Or, même sa chute est grandiose car il a vécu avec courage et s’est élevé au-dessus des âmes mesquines qui n’ont jamais connu ni victoires ni défaites.”

— Theodore Roosevelt, dans son discours à la Sorbonne en 1910.

Du coup, j’me suis affiché cette citation dans le coeur, pis j’y suis allé. Je suis montée dans l’arène, et j’ai eu le courage d’être vulnérable.

Je me suis présentée au public présent, avec ma vulnérabilité, mes tripes sur le sol, mon trac, mes bafouilles et mes sourires nerveux.

J’me suis souvenue des paroles de Danielle Laporte “Tu montes sur scène, tu t’évanouis après !”

Et J’ai écouté les conseils de Michel : “Prends du plaisir et donne leur un beau cadeau”.

C’était ma première conférence depuis plus de 2 ans, et surtout ma toute première conférence en tant que “vraie” Master Life Coach certifiée.

J’y ai mis un bout de mon âme, le coeur ouvert, et je crois que j’peux dire que j’ai réussi à embarquer le coeur des gens présents ce jour là.

Bien évidemment, ce n’était pas parfait, j’ai zappé des bouts de mon histoire personnelle, j’ai oublié la moitié de mon texte, la technique a chié dans la colle, j’ai failli bousiller la zappette de Michel Poulaert, mais j’ai eu le courage d’être vulnérable.

Je l’ai fait, et j’ai kiffé.

Voici ce qu’a posté Michel Poulaert le lendemain sur Facebook :

Coup de cœur d'un conférencier

Le mec, il fait plus de 80 conférences par an. Il a ouvert une école qui forme les conférenciers et vise l’excellence. Il a gagné ses galons de conférencier international et de nombreuses récompenses. Il nous a raconté pendant presque 1h30 au travers d’une conférence (qui a fait chialer toute la salle tellement il est doué) son parcours, farci d’embûches, dont il s’est chaque fois relevé avec brio… Et… Il parle de ma pomme sur Facebook.

Moi, l’espèce de truc vulnérable qui a montré ses tripes et bafouillé devant 30 courageux qui se sont levés pour venir me voir.

J’ai mis 5 jours avant de me décider à regarder les rushes vidéo de cette prestation.

S’il m’avait pas encouragée, je ne crois même pas que j’les aurais regardés, et encore moins mis à disposition ici.

Et puis, ben j’ai regardé, j’ai utilisé les outils que je donne dans cette conférence pour accepter, accueillir et me servir de la vulnérabilité comme d’un socle sur lequel on pousse, et j’ai réalisé le montage de la vidéo.

J’ai décidé d’offrir l’accès aux membres du programme LIFE BOOSTER, et aussi de permettre aux personnes qui n’en sont pas membres de la visionner.

Vous pouvez la visionner en cliquant sur ce lien : Le courage d’être vulnérable, conférence d’Alice Kara.

Cette conférence, même si au départ elle est estampillée pour les porteurs de projets et autres entrepreneurs, vous sera utile aussi, parce que nous avons TOUS à faire face aux émotions dont “on ne doit pas prononcer le nom”. La honte, la culpabilité, la colère, le ressentiment, l’échec, le coeur éventré.

Et toutes ces émotions sont intrinsèquement liées à la vulnérabilité et au courage d’être vulnérable. C’est pourquoi je vous donne l’antidote dans cette conférence, et comment l’avaler sans que ça nous liquéfie les organes. (Ou juste un petit peu !)

Bon visionnage à tous !

MERCI INFINIMENT à tous ceux qui m’ont soutenue, supportée, encouragée, tapoté l’épaule, et envoyé chier.

Spéciale dédicace à mon équipe, Sandrine, Zoé, Krone et Marjorie, pour leur infinie bonté, et la tolérance sans faille dont elles ont fait preuve pour mes états d’âme et mes sauts de kangourou ! Merci de me connaître par coeur, et de m’aimer quand même.

Enfin, merci aux fidèles lectrices présentes dans le public, qui ont bravé leurs peurs et conduit tous ces kilomètres pour venir à ma rencontre. J’vous kiffe.

@ Bientôt quelque part mes poulets 🙂

Vous pouvez retrouver le livre de Brené Brown (en français !) sur amazon :

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(Nous sommes ici de fiers partenaires d’Amazon, et lorsque vous achetez chez eux via nos liens, nous touchons une commission de quelques centimes qui nous permet ensuite d’acheter des livres pour alimenter les articles de ce blog)

Ps : Oui, pour voir la conférence, c’est payant. Après tout, vous aviez qu’à être venir en live, j’vous avais prévenus que ce serait sympa tout plein ! Surtout qu’en plus, cet argent sera utilisé pour intégrer l’école de conférenciers professionnels de Michel.

Ps² : J’essaie de soudoyer ma mère pour qu’elle m’offre pour mon anniversaire déjà passé, une zapette de conférencière dorée. Si elle mord à l’hameçon, ptet que je reprendrai mon WonderLand Tour, ça me manque de vous serrer la pince, j’en ai ma claque du virtuel.

Ps3 : Donner des conférences, ça assèche un peu la gorge, si vous souhaitez apporter votre soutien à mon humble cause vous pouvez me payer un café en cliquant sur l’image ci dessous ! Merci à tous !


Alice Kara
Alice Kara

Coach déjantée spécialiste de la vulnérabilité et de l'imparfaititude, je t'aide à comprendre pourquoi c'est le bordel et quoi faire pour y remédier ! (Grâce à de la psycho, des neurosciences et une bonne dose d'humour !) Mes programmes de coaching sont à son image, provocants, délirants, percutants, et drôles.

    3 replies to "L’histoire de celle qui a eu le courage d’être vulnérable."

    • […] Il lui a fallu beaucoup de courage. Parce que, je dois l’avouer, j’ai lutté et bataillé beaucoup ! (J’en avais d’ailleurs parlé dans cet article) […]

    • Joe Nassiet

      Coucou bonjour . Moi c’est en ce moment que je me sens vulnérable en m’excusant sans arrêt aupres des gens que j’aime de ne pas être le bout en train que je suis naturellement tous les jours car , ayant perfu ma maman cet été, j ai mes douleurs fe fibromyalgie +++, je suis fatiguée, je me suis chopé un psoriasis du au choc. Bref, en ce moment je suis plus ? que ? . Mais je suis forte et me suis toujours relevée . Donc je sais que ces epreuves ne sont pas inutiles et me renforce. Voila voilà… pour vous aujourd’hui je suis ???

      • Alice Kara

        Chacun gère le deuil à SA façon, tes amis comprennent ce par quoi tu passes, ne t’excuses jamais d’être toi même. Je t’envoie tout plein de courage ❤️?❤️

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